Décu mais pas dépité, car je veux garder l'espoir pour la vitalité de notre démocratie
Déçu. Je le suis assurément.
Au delà du Parti Socialiste, j’étais d’abord le candidat d’un projet. A partir de mes expériences de terrain, conduites très souvent en équipe, j’avais dessiné un projet pour le Var autour de 4 principes majeurs :
- L’excellence environnementale,
- Le développement des entreprises TPE-PME et la création d’emplois,
- Une politique volontariste en faveur du logement social,
- Une démocratie locale exemplaire, avec un besoin urgent de redonner du sens et du contenu au mandat de député.
Pour faire vivre ce projet, nous avons mené avec Sylvie Guigonnet et mon équipe de campagne, une démarche axée sur le terrain. Elle s’est voulue à la fois innovante, pédagogique et riche en idées ; sans pour autant minimiser les défis à affronter dans l’avenir. J’ai considéré que cette période électorale était capitale pour notre démocratie. L’enjeu était bien de débattre pour aider les électeurs dans leur choix. Mon plus grand regret est à ce sujet de ne pas avoir pu débattre, malgré plusieurs occasions avec la candidate sortante. Au delà des convictions politiques, les projets doivent se confronter et se répondre pour simplement gagner en intelligence. C’est un des secrets de la réussite. En tout cas, c’est ce que j’ai constaté dans la politique locale et dans le monde de l’entreprise.
Aujourd’hui, c’est donc la candidate d’un parti qui est élue. Le Var était jusqu’à présent représenté par 7 députés. Demain, le changement voulu, c’est de tous les reconduire.
C’est bien dommage pour la vitalité de notre débat démocratique et pour les idées. Deux facteurs ont probablement contribué à cela (merci aux (é)lecteurs de faire part sur ce blog de leur analyse et de
leur sentiment) : la présidentialisation totale du régime (avec par exemple l’inversion du calendrier) et la finesse politique de Nicolas Sarkozy durant son premier mois de Président (une certaine forme d’ouverture opportuniste). Mais cela n’explique probablement pas tout, je prends donc mes responsabilités aujourd’hui ; et surtout je les prendrai également demain. Car la campagne électorale a été très riche. Elle m’a beaucoup appris. Elle m'a par exemple confirmé dans la passion que j’éprouve pour ce département et ses potentiels.
Je ne peux donc pas baisser les bras. Je compte continuer mon combat pour défendre les idées de progrès ainsi qu’une certaine conception de la politique.
Je le fais pour les militants et sympathisants qui ont fait un travail extraordinaire.
Je le fais parce que je crois que notre département peut être demain mieux pensé et mieux préparé pour l’avenir.
Je le fais pour les varois de toutes les générations, auxquelles appartiennent mes 5 petits-enfants. J’ai toujours fait de la politique au niveau local pour anticiper et améliorer la vie de mes concitoyens. Je continuerai à le faire.
J’ai déjà eu l’occasion de faire part de mes citations favorites durant la campagne. Aujourd’hui, une me revient à l’esprit : « La défaite est novatrice, la victoire est conservatrice ». Quelques mots de Sénèque pour un peu me consoler. Pour montrer également à tous les militants, sympathisants, hommes et femmes de progrès tout le chemin à parcourir pour faire vivre notre démocratie dans le Var.