Ma rentrée
L’été se termine, la rentrée politique se profile avec ses débats et notamment avec les positionnements de chacun autour de politique spectacle de notre nouveau Président et « les mots qui tuent » que peuvent employer certains au PS pour donner leurs avis sur les débats internes.
En ce qui concerne la politique du Président, je pense que le spectacle qu’il sait formidablement organiser, le « one man show », et quelques bonnes initiatives qu’il peut prendre (lettre aux professeurs, présidence de commissions confiées à l’opposition, ….) cachent deux choses importantes :
• une vraie orientation vers une présidentialisation du régime se met en place sans que les contre-pouvoirs démocratiques soient installés. Mais je reviendrai une autre fois pour donner mon avis sur cette vision centrée sur un Homme qui est contraire à ma philosophie du pouvoir et de la gestion démocratique efficace.
• Une vraie politique ultra libérale qui aura pour conséquence de renforcer les inégalités de ce pays (notamment par sa politique fiscale), de ne pas relancer les investissements porteurs des emplois de demain ; ni d’ailleurs l’activité économique. Et puis surtout, et là je parle en tant que gestionnaire (d’une commune et d’une PME) de détériorer les équilibres budgétaires d’une façon dramatique. Mais là, vu la gravité de ce qui se trame, j’y reviendrai aussi une prochaine fois (promis).
Cet été j’au eu l’occasion d’échanger avec beaucoup de monde. Un grand nombre de camarades que j’avais rencontrés durant la campagne électorale, François Hollande (lors de sa venue Correns) et enfin des militants de tous les horizons (notamment lors de l’université du PS).
De ces rencontres, j’en tire la conviction qu’il faut que l’on arrête de se jeter des exclusives les uns et les autres. Dès que l’on dépasse les apparences et les positionnements dans une écurie ou l’autre, nous voyons que sur l’essentiel nous sommes d’accord. J’ai ainsi eu l’occasion d’assister par exemple à une table ronde qui aurait pu être explosive : « le socialisme et le marché » animée par MM. Sapin et Emmanuelli. Je pense que tous les socialistes intègrent aujourd’hui l’économie de marché comme une donnée incontournable et probablement la seule manière de dynamiser la création des richesses. Il n’en reste pas moins que dans ce concept, il nous faut intégrer aussi l’entreprise, les salariés et le service public.
Comme j’ai pu l’exprimer dans une table ronde sur « Pour un socialisme écologique ou pour une écologie socialiste » à laquelle j’ai participé avec Ségolène Royal et Jean Louis Bianco, je pense que le Développement Durable ne peut être mis en place que par la gauche. D’ailleurs Ségolène Royal l’avait assez bien intégré dans son pacte présidentiel ce qui lui aurait du donner un réel avantage.
En effet les lois du marché seuls ne résonnent que sur du court terme. Le risque est grand aujourd’hui que l’on fasse une confiance aveugle au marché pour résoudre les problèmes et assurer le bien être de l’humanité. Là, doit se positionner le socialisme de demain. Seule la gauche qui souhaite réfléchir l’action économique et d’aménagement en termes de projet à moyen et long terme, a la volonté que la République impose des règles au marché. Cela pour qu’il intègre ces visions et ces problématiques (notamment je pense par des politiques fiscales plus adaptées et plus offensives).
Je crois que l’une des révolutions idéologiques que notre parti doit faire, c’est justement intégrer dans son raisonnement cet axe de la politique au même niveau qu’historiquement elle a fait pour le combat social, pour les combats pour plus d’égalité et de solidarité. Le développement durable va devenir l’autre jambe sur laquelle nous devons nous battre pour construire une société plus égalitaire et solidaire et surtout respectueuse des générations à venir.
Je compte m’investir dans les mois qui viennent au sein du PS, dans ce sens car je ne souhaite pas que le Développement Durable soit un élément de plus de notre catalogue ou soit dévoyé comme il risque de l’être dans le « Grenelle de l’environnement ». Mais je souhaite que ce blog soit une autre occasion d’échanger, de nous faire réfléchir ensemble. Je reste à votre disposition pour aller vous rencontrer, pour débattre.