Fan de Ségolène
J’ai entendu un candidat récemment déclamer dans tous les sens, dans un discours d'investiture le 14 janvier qu’il avait profondément «changé». J'ai toujours du mal à en être convaincu. Mais bon.
J’ai entendu à l'inverse Ségolène Royal, de bout en bout dans l'exposition de son dessein présidentiel hier après-midi. Elle, elle n’a pas changé. Hier à Villepinte, sa cohérence et son positionnement n'ont pas varié. Ni sur la méthode participative, ni sur ses positions, ni sur le concept encore à travailler de jurys citoyens ou d’encadrement militaire. Et c’est bien là, tout l’enjeu de sa candidature. Elle est la candidate d'un «changement profond». Grâce à son « pacte présidentiel », elle incarne aux yeux de ceux qui « ne croient plus à la magie des promesses », la rénovation de la pratique politique et un renouveau dans les institutions, qu'elle veut porter.
«Le temps n'est plus aux colmatages [...]. Il nous faut tout revoir, tout repenser.»
Nouvelle logique également dans son approche et dans sa stature de présidentielle, quand Ségolène Royal se pose en mère de la nation : « Je veux pour tous les enfants qui naissent et grandissent en France ce que j'ai voulu pour mes propres enfants. »
Ségolène a dessiné là une cohérence à l'ensemble. Le ton était juste. Le discours également. Je vous invite à le lire ainsi que ses propositions. Elle n'a pas éludé les problèmes économiques et bien précisé l'importance du rôle des PME et du dialogue social. Le rôle clé également du développement durable comme porteur de développement de richesse ; car son discours avait cet équilibre qui nous manque cruellement, la capacité à passer facilement du débat du local au global.