3 ans après, toujours rien pour payer la facture de l'Erika
Je souhaite ce matin marquer mon soutien aux parties civiles dans le procès de l’Erika. Le préjudice écologique, le plus important après la catastrophe de l’AMOCO CADIZ doit être indemnisé à la hauteur des dégâts. Les responsabilités doivent être clairement identifiées - en particulier, celles relevant des pavillons de complaisance.
Comment ne pas avoir un gout amer et un douloureux sentiment d'injustice lorsque je lis aujourd'hui dans le journal Libération la publication des résultats du groupe TOTAL...12,6 milliards d'euros ? J'entendais hier sur France Inter, le patron de Total qui s'arcboutait sur ce que son avocat lui a dit de répéter aux journalistes : "Nous ne sommes en rien coupables. Ce n'est pas notre responsabilité. De notre côté, nous sommes couverts...." Cet argument, que je trouve très déplacé, révèle quelque-unes des failles du système : la diversité des législations, le dumping social, le manque de formation des équipages, le non-respect des normes de sécurité, la déresponsabilisation des armateurs et des affréteurs...
Encore une fois, je crois beaucoup à l'Europe pour agir dans ce domaine. Plusieurs textes sont d'ailleurs sortis et vont dans le bon sens. A ce sujet, le Parti socialiste va plus loin. Il propose la création d’un pavillon européen garantissant la formation, le niveau de rémunération, la protection sociale des marins et la préservation de l’environnement.