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Michaël Latz, Politiquement différent - Var
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10 janvier 2007

L'Europe s'investit vraiement dans les énergies renouvellables

J'ai appris que la Commission européenne a présenté ce matin sa stratégie énergétique. Après lecture, elle propose de mettre en oeuvre une véritable "nouvelle révolution industrielle" pour que l'Union Européenne devienne d'ici à 2050 "une économie à forte efficacité énergétique et à faible émission de CO2". Cette formulation me plait. Elle est volontariste et correspond à l'idée que je me fais de l'Europe : une vraie puissance qui compte et qui a une stratégie ambitieuse.

Pour mémoire, il faut avoir en tête que les gaz à effet de serre sont principalement à l’origine du réchauffement de la température. Le dioxyde de carbone (CO2 ) issu de la combustion d’énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) représente à lui seul 80 % des émissions de gaz à effet de serre. La terre s’est réchauffée d’environ 0,6°C au cours du XXe siècle et les estimations prévoient que la température moyenne de la surface de la terre pourrait augmenter d’environ 1,4 à 5,8°C durant le XXIe siècle. De nombreux spécialistes de l’environnement sont persuadés qu’une division par quatre de la consommation d’énergie est réalisable immédiatement et permettrait ainsi une réduction significative des émissions de CO2. panneaux_solaires_et_eolienne

Le plan d'action proposé (infos accessibles ici) sera débattu par les 27 pays européens au sommet européen de mars prochain. En fonction des orientations décidées à ce moment là, la Commission mettra ensuite sur la table des propositions législatives.

Cet objectif est d’ores et déjà techniquement et économiquement accessible dans plusieurs secteurs. Par exemple dans le secteur du bâtiment, secteur qui consomme le plus d’énergie (plus de 40% de la totalité de la consommation énergétique en Europe, 45% en France). Cette énergie est utilisée principalement pour le chauffage (entre 50 et 60%), puis pour l’eau chaude sanitaire, la climatisation, l’éclairage... Or pour que cela fonctionne, il faut que les réflexions soient adaptées au contexte climatique. Et dans le Var, nous avons de vrais spécificitées (plus généralement en Méditerranée) qui sont aujourd'hui très peu prises en compte par les concepteurs et les constructeurs de logement. Lorsque l'on voit la bonne santé du BTP, on est droit de se dire qu'il serait peut-être temps de favoriser des approches plus durables dans la construction et la rénovation d'habitats. C'est là une des propositions très concrètes de Ségolène Royal, avec son "permis de construire vert".

Je m'inscris dans cette stratégie de l'action. Elle n'est probablement pas encore suffisamment ambitieuse, mais elle nous oblige à être actif et innovant. C'est pour moi un sujet majeur des 5 prochaines années au niveau des travaux de l'Assemblée Nationale. Il s'agit de développer un cadre législatif incitatif, faciliter les initiatives notamment des collectivités locales et des entreprises qui peuvent avoir un rôle d'entrainement important ou encore de développer les partenariats de recherche au niveau européen pour créer du savoir et des connaissances sur ces sujets clés pour notre avenir.

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Commentaires
L
Lu dans le Monde aujourd'hui : <br /> <br /> Afin d'éviter un affrontement entre Jacques Chirac et Tony Blair au Conseil européen de mars, la présidence allemande de l'Union a revu à la baisse les ambitions qu'elle avait affichées pour lancer, sous son mandat, une véritable politique européenne de l'énergie. Les ministres de l'énergie des Vingt-Sept ont décidé, jeudi 15 février, à Bruxelles, de ne pas reprendre à leur compte, pour le moment, la recommandation que la Commission avait faite, en janvier, d'obliger la dissociation des activités de transport et de production d'énergie.<br /> <br /> En guise de compromis, les Vingt-Sept se sont prononcés sur une "séparation effective" : une formule qui laisse la porte ouverte à différentes options, "afin de tenir compte des spécificités nationales", s'est réjoui le ministre français de l'industrie, François Loos. La France a répété, ces dernières semaines, qu'elle s'opposerait à toute dissociation complète des activités de transport et de production, aujourd'hui contrôlées par des groupes comme EDF, ou E. ON et RWE, en Allemagne.<br /> <br /> Contrairement à la France et à l'Allemagne, une douzaine de pays, à l'instar du Royaume-Uni, ont déjà séparé la propriété des réseaux de transport de celles des capacités de production. Le gouvernement Merkel prône désormais une approche par étapes. "Les divergences sont trop importantes, il ne sera pas possible de trancher avant le Conseil de mars", observent les responsables allemands. Les ministres de l'énergie ont invité, jeudi, la Commission à "élaborer des mesures prenant en compte les caractéristiques des secteurs du gaz et de l'électricité sur les marchés nationaux et régionaux".<br /> <br /> En attendant, chefs d'Etat et de gouvernement seront amenés, en mars, à se saisir d'une autre question très controversée. Afin de donner du corps à la stratégie européenne de lutte contre le réchauffement climatique, l'Allemagne et la Commission veulent un engagement sur l'objectif de 20 % d'énergie renouvelable dans la consommation européenne d'ici à 2 020. Une majorité d'Etats, dont la France et le Royaume-Uni - solidaires cette fois pour préserver leur marge de manoeuvre nucléaire - plaident pour une approche "flexible".
P
J'ai appris que Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui regroupe les industries du secteur, a réclamé jeudi à la Commission européenne des "objectifs précis" pour chaque secteur énergétique ! Il reste du boulot pour que les engagements ne soient pas que des voeux pieux.
P
ON n'en parle beaucoup aujourd'hui dans les média. Le travail de sensibilisation continue. A nos politiques, de prendre à présent à bras le corps ce dossier climatique, probablement le plus important de tous.
C
il faut agit. c'est là notre point d'accord à tous. reste la volonté politique dans la durée au-delà des effets d'annonce. et là dessus c'est pas simple. car il y aura des efforts importants à fournir, au détriment peut-être d'autres potliques. l'argent n'est pas infini.
H
Pour ma part, je ne partage pas le point de vue de Gigo. Vu les écheances politiques que nous allons connaître et que d'autres pays européens connaissent ou vont connaître... Je crois que leur vision à court terme rend difficile des approches vraiement dans la durée pour ce type de politique. Or c'est de ça dont nous avons terriblement besoin. Il me semble que seule l'Europe pourrait véritablement contraindre les pays européens à agir. Puis à aller taper à la porte des US ou de la Chine. C'est vrai en matière de maîtrise de l'énergie, comme sur les biocarburants, les EnR ... L'objectif en 2050 est partagé de tous (merci Nicolas H. mais je crois que la demande d'écologie te précéde... tu ne fais que la catalyser... tu me diras c'est mieux que rien) les actions sont à créer, les voies sont à tacer, pour une Europe économe, propre et donc exemplaire !
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