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Michaël Latz, Politiquement différent - Var
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9 mai 2007

Question du jour

Vous "cherchez un boulot", vous déposez "plein de CV dans toutes les boîtes aux lettres des Français". Beaucoup d'entre eux vous choisissent. Que faites-vous les 10 premiers jours ?

a) Vous travaillez plus pour gagner ce que le patron voudra bien vous donner,
b) Vous faites un pot pour célébrer votre arrivée et vous vous mettez au travail,
c) Après avoir dîné au Fouquet's, vous prenez 10 jours de vacances sur un Yacht à Malte.

Les médias parlent suffisamment de cette histoire pour que je ne vous donne pas d'indice. La campagne a été dure. Certes. Il n'en reste pas moins que ces derniers jours étaient lourds de sens. Le 8 mai, jour de l'armistice. Le 9 mai, fête de l'Europe. Si Nicolas Sarkozy n'est pas encore Président de la République, il va l'être très prochainement. Il me semble qu'un passage en douceur entre Jacques Chirac et lui-même aurait été utiles durant ces journées non pas stratégiques, mais hautement symboliques.

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Commentaires
C
au lieu de railler sur deux jours sur la mer vous feriez mieux de vous regarder dans les yeux<br /> vous connaissez la paille et la poutre<br /> soyez contructif et proposez une vrais mutation du parti
A
L'état de disgrâce, par Alain Finkielkraut<br /> LE MONDE , édition du 11.05.07<br /> <br /> On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispendieuses faveurs d'un magnat des affaires. Contrairement à ce qu'il avait annoncé sur un ton grave, Nicolas Sarkozy ne s'est pas retiré du monde pour habiter la fonction présidentielle : entre le Fouquet's, Falcon et palace flottant, il a oublié qu'il venait d'être élu président de la République. Il avait peut-être ses raisons que la raison ignore. Espérons cependant qu'il s'en souviendra, une fois de retour sur le plancher des vaches, et qu'il saura, comme il l'avait promis dans des discours de très haute tenue, incarner la France. Pendant trois jours, il nous a fait honte.
G
http://www.dailymotion.com/search/zapping/video/x1z5ft_zapping-1052007
Q
La fidélité, c’est pour les sentiments, l’efficacité pour le gouvernement. voilà ce qu' a dit jeudi - en rentrant de son congés bien mérité - Nicolas Sarkozy devant les parlementaires UMP.
D
En réalité, à la courte croisière de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré. C'était un acte citoyen, presque une mission de salut public ! La preuve en était donnée au hasard d'une phrase prononcée par l'intéressé, en tenue de jogging, sous le soleil de Malte. "Je veux que reviennent en France tous ceux qui ont les moyens pour investir dans l'économie et créer des emplois", disait-il. On pouvait voir la scène dans le journal télévisé du soir, mercredi 9 mai, sur France 2. Dès lors, tout s'éclaire ! Il faut vraiment être la proie de la jalousie la plus jaune et la plus bilieuse pour ne pas comprendre. Nicolas Sarkozy donne de sa personne. Il se dévoue opportunément pour persuader de revenir en France tous ces vaillants entrepreneurs émigrés à l'étranger contre leur gré, tous ces capitalistes débordant d'énergie exilés bien malgré eux, poursuivis par le fisc, et qui n'attendaient que ce signal.<br /> <br /> <br /> Prenez l'exemple de Johnny ! Il avait annoncé qu'il s'installait en Suisse. Il va rentrer en France, rassuré qu'il est par l'élection de son ami Nicolas. A moins qu'il ne change d'avis encore une fois. On se moque ? On a surtout l'impression que le président élu nous prend pour des billes. Il avait d'abord été question d'une retraite austère et solitaire à la manière des messieurs de Port-Royal. Cela tourne à la croisière de luxe sur le yacht d'un milliardaire, avec aller et retour dans l'avion privé du même milliardaire. Pour couronner le tout, cette croisière est finalement écourtée, n'en déplaise à tout ce qu'il peut raconter ("Je n'ai pas l'intention de m'excuser") en raison du malaise qu'elle suscite dans l'opinion. Nicolas Sarkozy est avocat de profession. Il est bien placé pour savoir qu'on ne peut pas impunément énoncer des arguments contradictoires. Il voulait méditer seul avec lui-même pour se préparer à ses nouvelles fonctions. Il voulait se reposer. Il voulait donner à sa famille ("avec tout ce qu'elle a subi") des vacances tranquilles. Depuis vingt ans que celui-ci le lui demande, il voulait faire plaisir à Vincent Bolloré en acceptant son invitation. Et, maintenant, c'est encore autre chose : il veut faire revenir les investisseurs ! L'ultime argument de cette plaidoirie improvisée à la va-vite sous le soleil maltais est peut-être le plus faible de tous.<br /> <br /> "Cela n'a pas coûté un centime au contribuable", dit-il. Ce n'est pas le problème ! La question n'est pas de savoir si le contribuable est censé être reconnaissant à M. Sarkozy de n'avoir pas dépensé de l'argent public avant d'accéder à la plus haute fonction du pays. Le style, c'est l'homme. Cette escapade de luxe et la plaidoirie baroque qui l'accompagne donnent une idée de ce qui nous attend.
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