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Michaël Latz, Politiquement différent - Var
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3 mai 2007

Ma vision du débat de hier soir entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy

Segolene_debatMa grande satisfaction du débat de hier soir est qu’après plusieurs mois de campagne, une personne demande enfin à Nicolas Sarkozy son bilan. Ministre d’Etat, il est responsable des actions qu’il a menées depuis cinq ans aux ministères de l’intérieur et de l’économie. Or face à ses contradictions, le candidat de l’UMP n’a pas assumé grand-chose. Les quelques fois où il s’est justifié, j’ai d’ailleurs été frappé de voir qu’il n’a pratiquement jamais regardé Ségolène Royal en face. De son côté, ses principales critiques portaient sur des propos de François Hollande. A tel point que Ségolène Royal à un moment a proposé à M. Sarkozy de l'inviter directement à débattre avec lui.

J’ai trouvé en face une femme qui a montré de la pugnacité et du courage. Une femme calme et posée, tout en montant le ton d’un cran quand cela était nécessaire ; car au final les réalités de la société française interpellent. Elle a les compétences, la carrure, la vivacité d'esprit et la force de caractère pour être Présidente de la République. Il n'existe plus aucune ambigüité sur ces points.

Personnellement, j’attends d’une Présidence de la République de porter haut et fort la voix de la France, de fixer un cap pour le Pays, et enfin réformer notre puissance publique. Or sur ce dernier sujet, qui n’a pas été d’ailleurs le principal sujet abordé hier soir, je trouve Ségolène Royal indéniablement mieux placée. Elle ne partage pas l’idée de beaucoup de politiques de droite, que les Français seraient irréductiblement réfractaires à toute tentative de réforme. Ce principe est une excuse facile pour ne pas assumer les choses et maquiller un manque de lucidité. Ségolène Royal durant sa campagne a clairement affirmé que les Français accepteraient les réformes pourvu qu'on les convainque de leur nécessité et qu'on sache leur en expliquer les dispositions.  La France est un pays qui doit se moderniser. Mais cela ne signifie pas qu’elle doit rompre avec ce qui a fait sa force. Un exemple ? Quand le candidat de l’UMP déclare qu’il ne compte pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, alors que dans les quartiers populaires il n’y a pas assez d’Etat, pas toujours de commissariat de police, de transports, la réalité de l’action publique mérite plus de nuances et de prise en compte de la complexité de notre société.

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Commentaires
G
Pour que cette note reste dans l’Histoire :<br /> - le débat a eu lieu le 2 mai 2007, de 21 H à 23 H 40, à Boulogne, dans les studios de la SFP<br /> - il a été suivi par 20 millions de téléspectateurs ; j’ai été un de ceux-là ; comme je savais qu’il n’ y aurait pas de pause, j’avais pris mes dispositions pour mes besoins urgents<br /> - assuré de ne pas devoir interrompre mon écoute et mon regard, j’ai, un peu tendu, suivi ce débat<br /> - Nicolas Sarkozy a commencé le premier, ainsi en avait décidé un tirage au sort, Ségolène Royal terminant le débat<br /> - les journalistes avaient choisi 4 grands sujets, avec des questions précises et assez vite, on s’est retrouvé ailleurs, grâce ou à cause de Ségolène Royal, plutôt, à cause de sa méthode<br /> - là, se situe pour moi, l’essentiel de ce débat : d’un côté des journalistes et Nicolas Sarkozy, fonctionnant avec une méthode simple, simpliste même<br /> - pour les journalistes, la France et la campagne, ce sont des questions auxquelles il faut répondre, si possible brièvement<br /> - Nicolas Sarkozy a très bien joué ce jeu : à chaque problème, sa solution, c’est du clefs en mains qu’il propose, tout dans sa boîte ou sa case avec son cadenas, le délinquant avec sa peine plancher, le multi-récidiviste avec des peines lourdes, le travailleur avec ses heures supplémentaires exonérées, les retraites avec leur temps de cotisation augmenté…lisez le texte du débat et vous verrez que c’est monsieur réponse à tout, solution à tout, secteur par secteur, catégorie par catégorie : la Turquie, c’est non, parce qu’elle est en Asie mineure, point final, simple n’est-ce pas, simpliste car la question n’est pas une question de géographie mais une question politique complexe comme l’a montré Bernard Guetta sur France-Inter, le 3 mai ; l’EPR, ça existe déjà et si on retarde sa mise en fonction, alors on fait fonctionner plus longtemps les vieilles centrales : ce n’est pas responsable ; irréfutable, mon cher Watson<br /> - la logique de Nicolas Sarkozy est la logique du tiers - exclu, de l’identité et de la non-contradiction, une logique remontant à Aristote, efficace dans les discours, rarement dans les actions car le domaine de l’action c’est le domaine du prévisible et de l’imprévisible, du décidable et de l’indécidable quand toutes les options rationnelles en pour et en contre ont été pesées et qu’il faut quand même décider à l’ « instinct » <br /> - de l’autre côté, Ségolène Royal, avec une démarche, une méthode relevant de ce que certains appellent la pensée de la complexité où l’on est soucieux des interactions, des liens, des concordances, synergies, des répulsions, des résistances au changement<br /> - cette logique à l’œuvre, appelée par Ségolène Royal, cercles vertueux, donnant-donnant, gagnant-gagnant, piliers du pacte présidentiel, et qu’elle énonce sous une forme simple : tout est lié, tout se tient, la famille, l’école, le logement, l’emploi, le pouvoir d’achat, cette logique est à mon avis, la logique qui convient à notre temps, complexe, très mouvant, très innovant, obligeant donc à des adaptations permanentes ; on a parlé à un moment donné dans les sciences dures de logique floue ; la physique quantique en est la preuve la plus surprenante ; il me semble que le flou relevé par certains dans les propos de Ségolène Royal n’est pas un flou d’incompétence, un flou poétique ou irresponsable mais bien un flou « scientifique » car il n’est pas possible de prévoir tous les effets d’un dispositif politique, économique, financier…il faut essayer, évaluer, corriger, remettre à plat…tous termes qu’on retrouve dans le vocabulaire de la France présidente<br /> - dans ce registre, avec cette méthode, cette logique, Ségolène Royal s’est montrée convaincante, concrète, mettant même en difficulté l’aristotélicien irréfutable, celui-ci cherchant bien sûr à la mettre en difficulté : à mon avis, il n’y est pas arrivé même sur la question du financement des retraites où il a été particulièrement insistant, car oui s’il y a croissance, s’il y a développement, il y a rentrée mais comment évaluer avant <br /> - la méthode de Nicolas Sarkozy est très différente ; il y a un problème de dette : faisons des économies tout de suite, ne remplaçons qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, sans dire dans quels secteurs ; ça semble efficace, logique ; c’est de la poudre aux yeux car oui, on fait des économies mais au prix de l’affaiblissement de l’école, de la désertification des zones rurales par les services publics…<br /> - y a-t-il eu un ou une gagnante ? question idiote puisque chaque téléspectateur avait ses a priori et qu’il est peu vraisemblable que beaucoup de gens aient changé de point de vue sur l’un ou l’autre<br /> - il s’agissait d’un exercice obligé de la démocratie, dont on a été privé depuis 12 ans et l’exercice a tenu ses promesses ; c’était pêchu ; j’ai retenu cette phrase qui restera dans l’Histoire, dite par Christine Ockrent : « j’ai vu deux beaux animaux politiques »<br /> - avec un Nicolas Sarkozy à contre-emploi, ce qui était habile : ne pas jeter d’anathèmes, passer pour une victime, jouer les rassembleurs en ciblant les villiéristes avec la Turquie, les lepénistes avec la sévérité par rapport aux délinquants, les enseignants avec le garde-à-vous des élèves à leur entrée en classe ; remarquez à ce propos : études surveillées pour lui, soutien individuel gratuit pour elle : quelle est la mesure la plus concrète ?<br /> - avec une Ségolène Royal, toujours au créneau, intervenant quand c’était son tour, plus longuement, interrompant Sarkozy qui bien sûr utilisait le même procédé, revenant sur des sujets déclarés clos par les journalistes, se mettant en colère sur la question de la scolarisation des enfants handicapés et étant à ce moment-là d’un tranchant montrant qu’elle n’était pas énervée ; non, elle n’avait pas perdu son contrôle, elle pouvait enfin stigmatiser l’immoralité politique de Nicolas Sarkozy, difficile à attraper sur son bilan, sur le bilan de 2 gouvernements auxquels il a participé, immoralité consistant à promettre ce que la droite a détruit, le plan handiscol<br /> - ayant lu la profession de foi pour le 2° tour de Nicolas Sarkozy, je puis affirmer que l’immoralité y explose puisqu’ une série de « ou – ou » émaille sa profession de foi, logique du tiers - exclu, où il oppose à son choix, un autre choix purement rhétorique, car l’imprécision sur le « ou » à exclure est volontaire, de l’ordre du sous-entendu : vous savez de qui je parle, jouant par là sur les préjugés, l’irrationnel, montrant son refus de reconnaître le projet de sa « concurrente », de le nommer, de l’intégrer dans sa logique<br /> - exemples : nous replier sur le passé ou faire les choix de l’avenir ; répéter les recettes d’hier qui ont échoué ou mettre en œuvre les solutions qui ont marché partout ailleurs ; travailler moins et gagner moins ou travailler plus et gagner plus ; suivent 5 autres alternatives de ce caniveau<br /> - honnête, il devrait dire par exemple : mettre en œuvre les solutions qui ont marché partout ailleurs (moi, Nicolas Sarkozy) ou mettre en œuvre les solutions qui marchent ici et là (elle, Ségolène Royal) ; travailler plus et gagner plus (moi, Nicolas Sarkozy) ou travailler tous avec des salaires justes (elle, Ségolène Royal)<br /> - sa malhonnêteté apparaît dans sa conclusion de débat : Je veux être le président de la République qui rendra la dignité aux victimes. Je ne mettrai jamais sur le même plan les victimes et les délinquants, les fraudeurs et les honnêtes gens, les truqueurs et la France qui travaille. Sous-entendu : Ségolène Royal choisit les fraudeurs, les truqueurs, les fainéants. Berk ! on retrouve là le Nicolas Sarkozy de Bercy, le diviseur, celui qui montre du doigt et qui ne veut pas être pointé par Ségolène<br /> - Nicolas Sarkozy ; c’est l’homme des mauvaises recettes contre les travailleurs et des bonnes recettes pour les rentières recevant un chèque de 7 millions d’euros grâce au bouclier fiscal de la droite. Au passage, je signale que le remboursement de la dette (18 à 20 000 euros par Français) profite à des actionnaires, des obligataires, des résidents français (13 000 environ ; voir mon article : comment battre Sarko ? sur ce blog) dont on aimerait connaître les noms mais là, je redeviens trotskyste. Nicolas Sarkozy est l’homme des solutions rigides, brutales.<br /> - la conclusion de Ségolène Royal a été de plus haute tenue <br /> - et là je dois dire que j’ai été estomaqué par la partialité des cameramen car Sarkozy s’est adressé à nous plutôt de biais alors qu’elle a été cadrée de face nous regardant dans les yeux comme elle avait regardé Sarkozy sans ciller, lui étant plus fuyant. La photo de la poignée de mains est significative : il ne la regarde pas ; les cameramen lui ont joué un vilain tour : il ne nous a pas regardé pour conclure. Son camp ne s’est rendu compte de rien. Moi, j’ai vu.<br /> - la forte présence de Ségolène Royal tout au long de ce débat et surtout à la fin m’a fait rêver d’une France présidente.<br /> Jean-Claude Grosse
M
tout a fait d'accord mickael!!!en vous souhaitant bonne chance pour le mois de juin!!!!la france a besoin d'une femme comme ségolène au niveau national et d'un homme comme vous au niveau local!!!bon courage
P
Maintenant que la nuit est passée, je n'ai pas changé d'avis. Ségolène, malgré toutes ses insuffisances, malgré son flou, malgré ses tunnels, a incontestablement crée la surprise sans au final réussir je le crois à inverser la tendance.La surprise de l'offensive, permanente, sur tous les sujets, et d'entrée de jeu, sur la sécurité là où sans doute Sarkozy l'attendait le moins.La surprise aussi d'avoir réussi à plusieurs reprises à donner le sentiment que Sarko était en difficulté. Et c'est une surprise tout simplement parce que jusqu'à présent dans cette campagne cela n'était jamais arrivé. Sarko superstar, sarko superman hier était sur la défensive, terrain sur lequel il avait de toute facon choisi de jouer. La surprise aussi sur le terrain de la crédibilité. Bien sur son absence de concret, le sentiment souvent de fuir les réponses, l'impression de ne pas maîtriser les chiffres, ne permettent pas à "Mme Royal" de rattraper son retard sur cet item, mais elle a réussi à donner le sentiment de plus de densité que dans le passé. Sur la forme en revanche, elle a souvent été à la limite de l'agressivité, ses interruptions lui donnant parfois un côté assez hautain et rendant Sarko plus sympathique, plus apaisé. Sarko a réussi à garder son sang froid, difficilement sans doute, mais contenant son énervement d'être interrompu sans cesse, prenant souvent les journalistes à témoin d'un regard.Sarkozy avait choisi cette tactique,il savait que son seul danger était de s'emporter, ce que Ségolène espérait obtenir, et sur ce point là, il a marqué des poins.<br /> <br /> En fait, alors que quinze mois de campagne électorale n'avait rien changé à leur image , le débat d'hier leur a permis à tous les deux, de rectifier, leurs points négatifs.Lui est apparu plus calme, plus maître de lui même, faisant moins peur, elle plus rassurante sur sa "compétence" et sa capacité à incarner la fonction présidentielle.Maintenant que la nuit est passée, je n'ai pas changé d'avis. Ségolène, malgré toutes ses insuffisances, malgré son flou, malgré ses tunnels, a incontestablement crée la surprise sans au final réussir je le crois à inverser la tendance.La surprise de l'offensive, permanente, sur tous les sujets, et d'entrée de jeu, sur la sécurité là où sans doute Sarkozy l'attendait le moins.La surprise aussi d'avoir réussi à plusieurs reprises à donner le sentiment que Sarko était en difficulté. Et c'est une surprise tout simplement parce que jusqu'à présent dans cette campagne cela n'était jamais arrivé. Sarko superstar, sarko superman hier était sur la défensive, terrain sur lequel il avait de toute facon choisi de jouer. La surprise aussi sur le terrain de la crédibilité. Bien sur son absence de concret, le sentiment souvent de fuir les réponses, l'impression de ne pas maîtriser les chiffres, ne permettent pas à "Mme Royal" de rattraper son retard sur cet item, mais elle a réussi à donner le sentiment de plus de densité que dans le passé. Sur la forme en revanche, elle a souvent été à la limite de l'agressivité, ses interruptions lui donnant parfois un côté assez hautain et rendant Sarko plus sympathique, plus apaisé. Sarko a réussi à garder son sang froid, difficilement sans doute, mais contenant son énervement d'être interrompu sans cesse, prenant souvent les journalistes à témoin d'un regard.Sarkozy avait choisi cette tactique,il savait que son seul danger était de s'emporter, ce que Ségolène espérait obtenir, et sur ce point là, il a marqué des poins.<br /> <br /> En fait, alors que quinze mois de campagne électorale n'avait rien changé à leur image , le débat d'hier leur a permis à tous les deux, de rectifier, leurs points négatifs.Lui est apparu plus calme, plus maître de lui même, faisant moins peur, elle plus rassurante sur sa "compétence" et sa capacité à incarner la fonction présidentielle.
D
Merci aux organisateurs de ce débat entre les deux candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle d’avoir réussi à laisser s'écouler deux heures avant d’obtenir une réponse à leur première question, portant sur les institutions. Merci plus encore à eux d'avoir accompli le tour de force de laisser se terminer ce débat sans leur poser une seule question sur la défense, sur le terrorisme, sur l’identité nationale, sur les relations avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Maghreb et tant d'autres sujets mineurs . Merci enfin à ces grands experts de la politique francaise d'avoir laissé commettre tant d’erreurs, par l'un et par l'autre, sans être capables de les relever.<br /> Grâce à eux, jamais l’image donnée par la France à elle-même ne fut plus nombriliste, locale, approximative, dérisoirement minuscule qu’hier soir.<br /> Merci, vraiment merci.
K
Après le débat, Bayrou ne votera pas Sarkozy... so what ? a priori pour Ségo
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