Une belle fête populaire à Charléty hier soir, porteuse de nombreux espoirs
Cinq jours nous séparent du second tour. Mardi, un show à l'américaine. Hier soir, une belle fête populaire. C'est comme cela que j'ai perçu le meeting de Charléty. Après l'avoir vu sur une estrade à Correns devant 800 personnes, arranguer la foule, mettre toute son énergie au service de ses idées, ça me fait fait bizarre de l'imaginer dans un contexte si différent. Mais, je sais qu'elle sait faire vibrer les gens lorsqu'elle est en contact direct avec eux. C'est là sa plus grande force. Et d'autant plus lorsque Ségolène Royal annonce clairement la couleur. Hier soir, c'était la dernière ligne droite, alors elle le dit très clairement : elle ne veut pas d'une "victoire d'une partie de la France contre une autres".
Je retiens des phrases qui m'interpellent plus particulièrement dans son discours. "La France ne se laissera pas abuser par des choix qui, même parés des plumes de la rupture ou des ramages de la nouveauté, sont marqués du sceau de l'échec et de l'amnésie des bilans". J'entends les cris de joie. L'espoir. Beaucoup d'espoirs. Chacun de nous le sait, et l'on peut retourner les calculs dans tous les sens, la victoire sera difficile. Mais c'est peut-être pour cela qu'elle sera encore plus belle que prévue.
La France doit choisir le chemin de la réforme, sans se trahir et sans prendre le risque d'un nouvel échec. Je rejoins Ségolène dans l'une de ses dernières phrases prononcées hier soir devant plus de 60 000 personnes : "Nous voulons ensemble pour demain beaucoup de bonheur pour notre pays. Un pays apaisé, réconcilié avec lui-même pour vous avec vous et surtout pour celles et ceux qui en ont le moins". Je pense que cette ferveur populaire a du la "regonfler à bloc" pour le débat de ce soir.