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Michaël Latz, Politiquement différent - Var
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8 mars 2007

Les PME, un formidable vivier d'énergies et d'emploi - qu'il faut encore valoriser

Ma_petite_entrepriseJe souhaite aborder aujourd’hui le volet du Pacte Présidentiel consacré aux TPE et PME. Sur cette partie, cinq grands défis ont été mis en avant par Ségolène Royal :

  • renforcer l’investissement et la recherche ;
  • remédier à la sous-qualification,
  • développer la formation professionnelle,
  • soutenir les PME,
  • et renforcer l’efficacité de la dépense publique.

Et pour que tout cela tourne, Ségolène Royal a clairement annoncé qu’un autre défi, peut-être moins visible mais tout aussi important, est de réconcilier les Français avec les entreprises. Or sur ce sujet, encore une fois la gauche est présente là où on ne l’attendait pas forcément. Avec mon regard de chef d'entreprise et d'entrepreneur, je peux dire en effet que le pacte présidentiel est un vrai plaidoyer pour les PME. Mon analyse est que nous avons un vivier incroyable - avec 2,6 millions de PME française - qui ne disposent pas des moyens de ses ambitions.

Un vivier d’abord : il faut savoir qu’entre 1981 et 2005, les établissements de moins de 200 salariés ont vu leurs effectifs augmenter de 3 millions de personnes (source : Unedic) ;  avec 73 % de cette performance revenant aux petits de moins de 50 salariés. Sur la même période, les plus gros (+ de 200 salariés) ont perdu 436 431 collaborateurs. Si l'on regarde les « stocks »,  55 % des personnes occupées en 2005 étaient dans des entreprises indépendantes de moins de 50 personnes. J’ai lu cette information dans le rapport 2006 de l'OSEO sur l'évolution des PME.

Un manque de moyens pour s’armer dans la concurrence internationale : sur le sujet de l’innovation en effet les entreprises de moins 500 salariés réalisent 15 % de l'effort d'innovation privé, contre 50 % environ pour les treize premiers groupes… Le déficit commercial record de la France en 2006 (29,2 milliards d'euros) et la crise des filières automobile et aéronautique dans le sillage d'Airbus relancent dès lors la question du rôle des PME.

J’ai appris récemment que l'Allemagne compte un très grand nombre de PME proportionnellement à la France. Apparemment la structure industrielle allemande est plus large. Mais pourquoi ? Je pense qu’en France, on s’est concentré ces 20 dernières années sur les « champions » nationaux. Et c’est un succès incontestable. Mais aujourd’hui dans le cadre de la bataille de l’emploi et de la compétition mondiale, il faut réajuster ce choix stratégique. J’ai déjà fait un mot sur les aides publiques (voir ici). Je garde un chiffre : 80 %. 80 % des aides industrielles sont destinées aux grands groupes. Or dans les autres pays d’Europe, et particulièrement en Allemagne, cette politique est beaucoup plus équilibrée.

Mon souhait et mon combat si je suis élu Député à l'Assemblée Nationale sera donc de faire en sorte que les PME ne soient plus une « simple accroche » en période d’élection. Il faut s’appuyer sur des exemples concrets, comme j’ai pu en mener un en Provence Verte avec le projet DEFI. Ces opérations de terrain couplées avec des choix volontaristes comme le propose le Pacte sont nécessaires pour revitaliser et aider à la structuration d’un réseau efficace, pérenne et solide dans les territoires.

Les cinq points du Pacte résument parfaitement les actions les plus fortes à mener :

  • 1. Investir massivement dans l’innovation et la recherche : augmentation pendant le quinquennat du budget de la recherche et des crédits publics pour l’innovation de 10 % par an (le budget public de recherche-développement a diminué de 1 à 0,8% du PIB entre 2002 et 2005). Sur les 65 milliards d'aide aux entreprises, seuls 5 % sont orientés vers la recherche-développement : je propose de porter cette part à 15%.
  • 2. Mettre en place une politique industrielle capable de préparer l’avenir et de réduire les risques de délocalisations avec la création d’une Agence nationale de réindustrialisation.
  • 3. Soutenir les PME avec la création de fonds publics régionaux de participation et en leur réservant une part dans les marchés publics
  • 4. Donner la priorité à l’investissement des entreprises avec un taux d’impôt sur les sociétés plus bas si le bénéfice est réinvesti et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.
  • 5. Sécuriser le parcours des jeunes créateurs en soutenant la création d'entreprises (simplifications), en généralisant les ateliers de la création dans toutes les régions, en améliorant la protection sociale des entrepreneurs, et en mettant en place un mécanisme de cautionnement mutuel pour ceux qui garantissent les emprunts de leur entreprise sur leur patrimoine privé.
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Commentaires
H
sur le pacte présidentiel. je l'ai trouvé sur le net. en 4 pages, c'est un bon résumé. <br /> mais ca n'enleve en rien tout l'intérêt de vos papiers cher michaël, qui ajoutent encore du contenu et de la pédagogie à cet édifice. <br /> <br /> http://www.cambadelis.net/spip/IMG/pdf/tract_7_piliers.pdf
I
particulièrement dans le var où on n'a pas (hélas) de grosses boites, une politique intelegitente et pro-active pour les pme et surtout les tpe est un vrai sujet. je pense notamment aux tissus de pme qui s'installent autour de brignoles ou de saint maximum.
J
de gauche. je trouve que c'est quand même encore trop difficile à concilier...
G
je suis désolé msieur latz, mais si votre analyse est bonne, elle ne semble pas être celle de votre chef de file, madame royal. il vous faudra plus la convaincre
R
bONJOUR<br /> Passionnant votre analyse.<br /> Je pense aussi qu'il faut repenser le dialogue social dans l'entreprise, en reforcant le rôle des synicats, en revoyant leur représentativité.<br /> Je pense aussi qu'il faut revoir le code du travail en le simplifiant,revoir les contrats de travail pour les simplifier aussi car aujourd'hui plus personne n'y comprend rien aux lois sociales.<br /> Raymond M<br /> Le Beausset<br /> Il faudra les revoir dans le cadre d'une relance du dialogue social .
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