Le choix de notre candidat
Mes cher(e)s camarades membres du PS,
Avant toute chose, je tiens à féliciter le parti, les candidats et les militants.
- Merci d'abord aux instances dirigiantes de notre parti d'avoir animé et conduit avec ardeur et qualité notre processus de désignation de notre candidat ;
- Merci ensuite aux trois prétendants pour la qualité de leurs échanges : il me semble qu'ils ont chacun su tracer une orientation distincte et argumentée pour l'avenir. Car je crois que c'est d'abord le débat et la confrontation d'idées qui nous font avancer et progresser ;
- Merci enfin et surtout aux militants. Ils ont suivi mais aussi et surtout participé avec intérêt et passion (pour beaucoup d'entre nous) à ces débats internes. La qualité de leur apport a été il me semble la première raison du succès de cet évenement. Si ce n'est pas la première fois que l'on mène ce type d'exercice de démocratie interne, je pense qu'aujourd'hui le vote des militants à montrer que l'on commence à disposer d'une vraie culture de débat et de respect internes. J'invite à ce sujet les sympathisants à franchir demain le pas pour encore renforcer le poids de nos équipes ; que l'on puisse disposer demain d'une encore plus grande légitimité démocratique, à l'image des pays nordiques.
Hormis quelques petits dérapages, qui ne sont en rien le reflet de la haute tenue des échanges, il est possible de considérer que les affrontements au niveau national, comme au niveau local ont été très corrects.
Ségolène Royal vient de remporter une très belle victoire, avec un résultat bien supérieur à ce que beaucoup pensaient, dont moi-même.
Sa victoire est belle car elle est le fruit d'une volonté d'innovation politique, d'une capacité à rassembler des talents et des responsabilités fort diverses, d'une "force morale certaine" pour avoir mener sa campagne face à des "opposants", hommes politiques de grande expérience et de talent.
Les militants ont certainement aussi voulu donner sa chance à une femme, le genre n'étant pas considéré comme un mérite républicain mais comme une différenciation porteuse de changements dans les approches et les comportements politiques et génante pour un adversaire tel Nicolas Sarkosy, à l'aise dans la rhétorique agressive et virile.
Si certains d'entre nous connaissant aujourdh'ui une certaine déception et pourraient se réfugier dans "l'amertume et le sentiment d'injustice". Il ne doit en être rien. Conserver ses convictions ne peut entraîner un déni de réalité. Ségolène Royale est notre candidate.
Nous, militants du Parti Socialiste, représentons 0,4% des citoyens français et 0,6% du corps électoral. Pour utiliser au mieux notre effet de levier politique, il nous faut faire preuve d'une grande solidarité. Certes dans la différence, mais solidarité quand même.
Faisons de belles campagnes électorales présidentielles et législatives et le temps du prochain congrès viendra naturellement pour signifier les nouveaux rapports de force au sein de notre parti, indéniablement nouveau dans ses valeurs et son projet.
Pour nous socialistes, deux choses me semblent à présent importantes : expliquer notre projet et battre la droite.
Continuons le combat.
Michaël Latz